Ch2.Ép1. Manières de se relier

*** Envoyez moi vos commentaires, réflexions et questions; je vais les intégrer dans les prochains articles et soirées discussions! ***

Le « comment » se ré-unir plus important que le « qu’est-ce qu’on fait »!

Écoutez le podcast à ce sujet:

Vous pouvez aussi lire la transcription du podcast avec inclusion de visuels:

« Les individus ont besoin de la communauté pour guérir et grandir; la communauté a besoin des individus pour exister » (« A Village of Lovers, 2024 »)

Bonjour à vous. Adam Taschereau ici encore avec le micro dans les mains pour ce podcast, premier podcast du chapitre de la Reliance dans le grand thème du processus de création d’un village qui est en réel harmonie avec soi, les autres, la nature. Un lieu où on aspire à vivre simplement au quotidien, heureux, en célébrant toutes les facettes du vivant, c’est-à-dire la nature, même le cosmos, la nature, les autres êtres humains, soi-même, les animaux, tous les êtres vivants et non vivants.

Ceci étant dit, aujourd’hui je vous fais un premier podcast sur la manière de se relier. Puisqu’on commence le chapitre sur la Reliance, je vais vous parler de comment on peut se réunir. Je fais par exprès pour mettre un petit espace entre « ré » et « unir », parce que j’aime vraiment beaucoup ce mot qui inclut le mot unir.

Dans le fond, je veux vraiment pas qu’on rentre dans un, moi j’ai pas envie de rentrer dans un état d’esprit de réunion, de rencontre, d’entreprise ou de rencontre. Le mot « encore une autre rencontre », « une autre rencontre », « une rencontre ». J’aime le mot réunir qui, dans le fond, simplement, ça parle de s’unir, ensemble encore. Et puis, ça fait partie d’une des dimensions les plus omniprésentes, les plus profondes de qu’est-ce que j’ai envie de vivre dans un village.

J’en ai parlé dans d’autres podcasts. Pour moi, l’essence de ce village-là, c’est qu’on réapprend à s’unir, on réapprend à s’unir ensemble. Et donc, pour cela, on doit réapprendre à s’unir en soi.

Et l’effet de se réapprendre à s’unir ensemble, c’est aussi qu’on se réapprend à se réunir avec la nature, avec notre place dans la nature, avec notre propre nature naturellement naturelle. Bon, ok. Donc, ça, c’était ma poésie du matin.

Et donc, j’ai envie de juste reclarifier mon rôle dans tout ça.

Je vois mon rôle dans le processus de création de ce village-là comme étant un porte-parole, pour l’instant, je dirais, comme un rassembleur, un rassembleur et un porte-parole, dans le sens que, comme j’ai déjà parlé, cette vision-là existe depuis plus longtemps que moi, mais existe en moi depuis plus de 15 ans, qui a évolué, qui a maturé au travers de maintes et maintes discussions, lectures, rencontres, voyages, projets collectifs, projets, implications dans d’autres projets, vie en communauté, donc, et maintes réflexions. Donc, en ce moment, moi, j’ai pris les devants.

J’ai aussi cette faculté, cette facilité « d’aller vers », de concrétiser des visions, mais surtout, en ce moment, mon rôle, je vois, de rassembler, de se rassembler autour d’une même idée, d’une même vision. Puis en ce moment, pour moi, cette vision-là, dans ma vie, c’est l’ultime, l’ultime vision à offrir à l’humanité. C’est ça, c’est ça que tout mon être veut faire, en plus d’être, bien, c’est même pas en plus, ça fait partie d’un mode de vie que je vis déjà, moi-même, moi-même avec ma famille, moi-même avec ma communauté, avec mon village.

Donc, ça fait partie d’un mode de vie que j’ai envie d’upgrader, puis j’ai envie d’en faire un statement communautaire, politique, puis humanitaire. Bon, alors, moi, j’ai vraiment envie de le vivre. Je mets mes dons à contribution de ce projet-là à travers ma faculté de rassembler.

Et puis, dans le processus de création, je me suis fait une longue retraite. Bien, non, pas une longue retraite, mais je me suis fait plusieurs semaines pour mettre mes idées en place, puis je m’imaginais, j’espère que je n’en ai pas parlé déjà de ça dans un autre podcast, mais si j’en ai déjà parlé, bien, tu peux juste sauter les deux prochaines minutes, si tu l’as déjà entendu, mais peut-être que je vais le dire autrement. J’ai réalisé que mon rôle n’était pas nécessairement de placer des fondations à ce village-là, moi-même, de par toute mon expérience, mes connaissances, puis mon leadership.

Ce serait facile pour moi de dire, OK, la vision, c’est ça, puis voici les grandes fondations. Pour moi, les fondations, c’est le mode de prise de décision, le processus d’adhésion, c’est comment les gens arrivent, comment les gens parlent, comment on résout les conflits, la forme juridique, etc. C’est des grosses structures de base qui vont permettre à tout le reste de pouvoir fleurir, fleurir dessus, à tout le contenu d’arriver aux gens et au contenu d’arriver avec les gens qui vont arriver, vont arriver, pour avoir des projets, des projets peut-être de permaculture, des projets de salles communautaires, d’alimentation partagée, etc.

Donc, moi, je pensais que mon rôle allait être de placer les fondations seul ou avec une personne ou deux. Et puis, j’ai réalisé que mon rôle pour l’instant, c’est pas ça. Mon rôle pour l’instant, c’est d’en parler, c’est de parler de cette vision-là que je porte.

Et puis, donc, pour en parler, j’ai pas eu le choix de structurer mes idées. Donc, ça vient avec une certaine forme, évidemment, mais une forme qui reste justement dans l’intention d’exprimer, dans l’intention de moi-même me clarifier, dans l’intention de mieux structurer mes idées, puis dans l’intention aussi de se relier. C’est pour ça que je parle de ça maintenant, parce que je vois que mon rôle en ce moment, c’est d’être un porte-parole de cette vision-là, qui existe au-delà de moi, mais qui me passe au travers quand même.

C’est pour ça qu’en ce moment, c’est moi qui ai le micro, puis qui parle. Mais je suis pas le seul. Je sais qu’on est beaucoup à avoir réfléchi à ça, à différents stades de notre vie, avec différents niveaux d’intensité.

On est plusieurs à avoir envie de ça. On est plusieurs à avoir envie de s’impliquer dans un tel village. Chacun dans nos réalités de vie, dans les phases dans lesquelles on est, et chacun aussi peut-être à des moments différents de l’émergence d’un tel village.

Donc, voilà. Mon rôle en ce moment, c’est pas un rôle de fondateur, ni un rôle de leader de ce village-là. Mon rôle, c’est d’être la mascotte.

Je caricature, mais la personne qui parle au micro, et puis qui inspire peut-être des idées, puis qui inspire à se réunir. Donc, voilà. C’est pour ça qu’en ce moment, je parle aussi de manière de se réunir.

C’est sûr qu’en ce moment, par ce rôle-là, je suis conscient que je suis quand même l’initiateur de quelque chose, le semeur des étincelles. Et donc, j’aurai une forme de manière de se réunir à proposer. Je vais avoir une forme à proposer.

Je vais en parler tantôt. J’ai plusieurs sujets qui veulent se dire en même temps. Je viens de parler qu’on est vraiment beaucoup à avoir envie de ça.

Je le sais parce que j’ai parlé à plein de monde. Je le sais parce qu’il y a plein de monde qui me viennent pour m’en parler. Je fais des podcasts, mais aussi parce que je baigne là-dedans depuis longtemps.

C’est une vision que je parle, moi, ouvertement autour de moi. Mais aussi parce que c’est quelque chose que je sens qu’on est vraiment beaucoup. Je le vois, je l’observe, je le ressens.

Donc, je disais qu’on est vraiment beaucoup à avoir envie de ça et qu’on sera probablement vraiment beaucoup à avoir envie de s’impliquer. Mais on n’a pas tous les mêmes intérêts, les mêmes passions, le même taux d’énergie, les mêmes aptitudes à s’impliquer dans un tel projet qui a beaucoup de phases différentes. À partir du début-début de la, on va appeler ça, de prendre soin du terreau, placer des fondations, jusqu’à la toute fin, un village mature et prospère et instable.

Il y a plein de phases d’implication.

Il y a plein de phases qui ont tous des caractéristiques différentes, des rythmes différents, des niveaux d’implication différents, puis qui s’adressent à des types de gens différents ou à des types de nature de gens, à des types d’implications différentes, tu sais. Je fais attention à mes mots, parce qu’une même personne peut avoir deux, trois types d’implications différentes.

Je vais parler de ça dans le prochain podcast qui s’appelle Les phases d’implication dans le projet. Et je trouve ça important de dire ça, maintenant, parce que vous allez être plusieurs à écouter ce podcast, probablement avant qu’on se rencontre, qu’on se réunisse dans des rencontres concrètes. Et donc, je trouve ça important de parler de ça parce que des fois, souvent même, dans l’émergence de projets, de n’importe quel projet, mais je pense spécialement dans l’émergence d’un projet autant inspirant, j’ose le dire, inspirant, qui touche le coeur vraiment, qui touche, qui touche ses convictions profondes.

Souvent, dans le début, si tout le monde veut s’impliquer en même temps parce qu’on ne veut pas manquer le bateau, on se dit « ok, c’est là que le projet part, on ne veut pas manquer le bateau », consciemment ou inconsciemment, c’est un phénomène que j’ai vu souvent, puis qui peut nuire à certaines phases du projet, comme par exemple, si une personne, je vais dire des gens, des gens très, très physiques, très manuels, qui adorent faire construire des maisons, mettons, ou faire des jardins, mais qui n’aiment vraiment pas du tout faire de la paperasse, puis écrire des choses à l’ordinateur. Bon ben, ces gens-là, là je caricature, ce n’est pas parce que tu es une personne manuelle que tu n’aimes pas faire de l’ordinateur, que tu n’aimes pas réfléchir, mais je vais juste prendre un exemple, parce qu’il faut bien que j’en choisisse un, donc je ne suis pas en train de parler d’une généralité, mais juste d’un exemple. Donc, si tu es cette personne qui n’aime pas faire de la paperasse, puis de l’ordinateur, ben ce n’est pas le bon moment de s’impliquer dans la première phase, qu’on pourrait dire la phase de fondation, que les gens qui vont placer les fondations, c’est du monde qui adore structurer les choses, qui adore réfléchir, faire des recherches, faire de l’ordinateur, qui vont écrire des chartes, mais qui vont rêver aussi, ils ne vont rien faire de physique, ils vont rêver, puis ils vont imaginer ce qui n’existe pas déjà, puis ils vont mettre des fondations pour ça, pour qu’il y ait du monde après ça qui arrive, puis qui puisse faire émerger le village concrètement, faire émerger le contenu, puis à un moment donné, il va y avoir du monde qui va arriver pour construire des maisons, puis faire des jardins, là c’est le moment pour ces gens-là, ça veut pas dire, donc voilà, je trouve ça important de dire ça, parce que ça veut pas dire comment que je veux dire ce que je veux dire, j’ai vraiment du plaisir à faire des podcasts, donc si tu t’impliques pas au début, ça veut pas dire que tu pourrais pas t’impliquer plus tard, et vice versa s’applique aussi, si tu t’impliques au début, ça veut pas dire que tu vas avoir envie de t’impliquer encore après.

L’intention de se rencontrer prochainement

Je parle de ça pour juste mettre la table par rapport à la reliance que je vois en ce moment, par rapport à l’émergence de ce village, j’ai envie de commencer la reliance dans une posture vraiment informelle, mais focussée sur cette vision-là, donc informelle dans le sens qu’on s’engage en rien, il n’y a personne qui s’implique officiellement dans aucune phase, rien, mais notre but principal, c’est de se rencontrer mutuellement, de se découvrir mutuellement autour d’une même vision, d’un même thème qui nous anime tous, et puis de se cultiver là-dedans, de se cultiver, c’est-à-dire de cultiver comme moi dans le groupe, comment je me sens, où est-ce que je trouve ma place, puis surtout de rencontrer le groupe, c’est qui le groupe, comment ça bouge, et surtout comment on se rencontre. Pour l’instant, pour moi, c’est pas tant important le contenu, qu’est-ce qu’on va dire dans les rencontres, qu’est-ce qu’on va faire, c’est moins important que comment on va le faire, parce que le comment on va le faire, on va créer un mindset, on va créer un état d’esprit, on va créer un savoir-être, un savoir-faire qui va rester, qui va évidemment évoluer, mais qui va rester. J’ai envie qu’on prenne le temps, qu’on prenne le temps ensemble de cultiver un comment-faire avant de cultiver plein de faire.

Ça fait que ça va être super intéressant le contenu de ce qu’on va parler et faire. Je suis vraiment enthousiaste de ça, mais mon rôle en ce moment, c’est plus de proposer une première forme de comment-faire, de comment se rencontrer, de comment se réunir. Et donc, je vais en parler à l’instant.

Non, je vais en parler dans 30 secondes, c’est comme à la télé, il va y avoir une pause publicitaire avant.

Pour l’instant, je vois différentes manières de se relier. Il y a les soirées de discussion qui sont déjà annoncées sur notre site web.

Ça a vraiment l’air d’une publicité en plus. Donc, il y a déjà les soirées de discussion, une par mois ou deux par mois. Il y en a en ligne, je vais en proposer en réel aussi.

Pour l’instant, à Val-David, peut-être qu’il y en aura ailleurs éventuellement. Je vois aussi des moments, des moments « hands-on », des moments concrets, des moments concrets thématiques. Thématiques dans le sens qu’on pourra s’amuser à vivre, à expérimenter différentes facettes de ce que ça pourrait être, vivre ensemble dans un village.

En d’autres mots, pour prendre le même langage que tantôt, pour explorer différentes sortes de contenus qu’on aura envie dans ce village-là. On pourra notamment s’occuper des jardins, on pourra notamment faire des forums, des forums de ZEGG, qui est un outil extraordinaire que j’aimerais vraiment qu’on explore en groupe, qui permet vraiment l’intégrité, l’expression de soi, puis l’empathie mutuelle, je vais en parler tantôt. Forum ou autres formes comme l’Agora vivante, que j’ai entendu parler il n’y a pas longtemps.

On pourra apprendre des différentes, on pourra passer des journées à apprendre, puis s’entraider mutuellement par rapport à apprendre, puis expérimenter des différents savoirs ancestraux qu’on est en train de perdre. On pourra vivre des cérémonies ensemble. Quoi que ce soit, le contenu viendra de vous aussi, mais je vois de pouvoir être ici, en tout cas à l’Espace Omeya, on a de l’espace, on a une super belle salle, on a un beau terrain, et je vois de pouvoir mettre ça à la disposition du groupe pour se réunir, encore là au travers des thèmes, avec toujours la même intention de vivre le contenant, de vivre la forme, de cultiver une manière de se réunir, une vibe, un mindset, un état d’âme personnel et collectif, puis donc de vivre ce contenant-là, cette manière-là, puis de le faire évoluer dans le temps, qui deviendra comme peu à peu, je pense, une des fondations les plus solides du vivre ensemble, c’est dans le comment on se vit personnellement, puis comment on se vit ensemble.

Donc, je dirais que c’est l’intention principale de ces moments de reliance à venir, et puis comme autre intention, c’est sûr, je dirais, de trouver de la résonance et de l’inspiration qui soit mutuelle entre nous, puis par rapport à cette vision-là, et puis si applicable, de ressentir sa place dans la création du village. Comme j’ai parlé tantôt, il y aura toutes sortes de phases, donc ça va devenir plus facile à force d’en parler, à force d’être dans le bain, de ressentir sa place, si on sent qu’on a une place, un rôle à jouer.

Ok, alors, je vous parle maintenant de cette forme-là que j’ai envie de proposer pour les premières réunions,

en tout cas, qui est basée sur mon expérience, qui est basée sur ce que j’en visionne pour nous, et puis qui est basée sur ce que j’ai envie de vivre aussi avec vous.

Alors, ok, il y a trois grands thèmes. Il y a la forme générale, il y a les postures personnelles que nous voulons cultiver, et puis il y a les manières collectives en contexte de réunion. La forme que je veux proposer, ça reste quand même assez simple.

Je ne veux pas arriver avec une structure trop complète, trop rigide, pas rigide, parce que pour moi, toutes les structures devraient toujours être très flexibles. Pas toutes, certaines structures, c’est bon que ce soit pas trop flexible, mais toujours un minimum de flexibilité. Ceci étant dit, je veux proposer juste une forme, une structure de base assez lousse, assez ouverte, parce que pour l’instant, je suis tout seul à arriver avec une forme.

J’ai vraiment envie que ça se sente, que c’est ouvert, plus flexible pour l’explorer ensemble, pour la faire évoluer ensemble. Mais quand même, on est déjà plusieurs à s’être inscrits aux soirées de discussion, on va être peut-être des bons groupes à certains moments, donc je sens vraiment le besoin et le bénéfice d’y mettre du mien et de proposer quelque chose, pour les premières rencontres en tout cas.

Dans la forme générale, je vois trois moments, le moment d’ouverture, le moment de l’intention et le contenu.

Dans l’ouverture, je ne vais pas aller trop en précision, parce qu’on va le vivre ensemble, je vais quand même en parler un peu, mais l’intention de l’ouverture, l’intention principale de l’ouverture, c’est de prendre le temps d’arriver ensemble, d’arriver en soi, d’arriver dans l’instant présent, ressentir ce qui est là, d’utiliser un outil quelconque pour laisser aller, ce qui me retient d’être dans le moment présent. Moi, c’est sûr que je vais arriver avec ma couleur, avec mes manières de faire, mais ce sera vraiment le fun de recevoir les médecines et les sagesses d’autres facilitateurs plus tard. Alors, laisser aller ce qui est de trop, ce qui me retient d’être vraiment là, puis de revenir dans, ok, je ressens, je me ressens, je suis un peu plus là avec moi-même.

Puis ensuite, de trouver des manières de fondre la glace. Fondre la glace, c’est une coche de plus de laisser aller, de laisser tomber les masques, puis les filtres, puis les personnalités, puis les personnages qui souvent nous mettent de la distance entre nous. Donc, on fond la glace pour créer une plus grande connexion authentique et vraie avec les autres, puis de reconnaître l’autre, de reconnaître le groupe, de s’ouvrir au groupe, puis de pouvoir mettre la table, de pouvoir mettre la table, de pouvoir créer l’espace sécuritaire pour vraiment être soi, être soi totalement, totalement soi, puis être reçu comme je suis vraiment, comme on est vraiment.

Donc, l’intention de l’ouverture, c’est ça. Tout libérer et mettre la table pour qu’on puisse tout être complètement soi, intégrité totale. Tout peut exister.

On crée comme une mini cérémonie où tout peut exister. On oublie les conventions sociales, puis on construit la confiance entre nous que tout peut exister, qu’on peut soutenir tout ce qui va exister. Fait que ça, c’est aussi dans la manière de faire cette ouverture-là, avec les différents types de facilitateurs qui vont proposer quelque chose, les différentes manières de créer ça, qui va devenir comme la colle, notre colle communautaire.

La colle. La colle, c’est comme la culture. Quel genre de culture qui va se développer entre nous? C’est ça, moi, que je suis très curieux en ce moment, puis que j’ai envie aussi d’y contribuer.

Parce que c’est cette colle-là qui va vraiment nous tenir ensemble dans différentes phases du projet. Oui, c’est sûr, la vision, la raison d’être, ça parle, ça parle fort, puis ça nous touche, et ça, c’est fondamental. Sinon, ça ne sert même à rien de venir à ces rencontres-là si je ne résonne pas profondément avec cette vision-là.

Mais une vision toute seule, ça ne peut pas tenir un groupe. En tout cas, ça s’est rarement vu. Moi, j’en ai jamais vu.

Toutes mes références en ce sens disent toutes la même chose. Ça prend la colle. Ça prend la colle communautaire, ça prend la colle sociale, la culture sociale qui nous tient ensemble de manière réelle, concrète, proche.

Ça nous rapproche dans le cœur, dans l’âme, et ça va nous tenir ensemble, même dans les difficultés. Et après ça, le contenu, le « qu’est-ce qu’on va faire ensemble » aussi, va venir nourrir cette colle-là. C’est pour ça pour moi que c’est la première chose que je propose dans la forme des manières de se réunir en ce moment, c’est de commencer avec ça, de placer l’intention ensuite, c’est quoi l’intention de ce moment, juste pour nous aider à tenir une certaine direction pendant cette rencontre, et puis ensuite, le contenu.

Le contenu qui pourra être auto-organisé. Pour l’instant, pour les premières rencontres, je vais avoir fait des sondages à l’avance avec ceux qui se sont inscrits, « qu’avez-vous envie de parler ensemble, qu’avez-vous envie de vivre ? » Puis ensuite, peut-être avec le temps, on verra d’autres outils, d’autres manières de s’auto-organiser pour faire des contenus qui seront partagés, participatifs, collaboratifs. Donc voilà, pour la forme dans son ensemble.

Après ça, j’ai envie de parler de postures personnelles que j’ai envie qu’on favorise dans ces réunions-là.

C’est quelque chose que je suis en train aussi d’inclure dans un document que j’appelle « Ma charte pour la vie sur la Terre ». Je vais en faire un gros podcast dans les prochaines semaines, c’est comme la base pour moi. Quand je vais arriver à pondre ça, et c’est en train d’être finalisé, quand je vais arriver à pondre ça, je vais être prêt à être plus dans le concret, autre que de parler dans les podcasts.

Parce que c’est comme si c’est mon offrande en tant que porte-parole de la vision, ça va être comme la base de mon offrande sur laquelle on pourra s’appuyer pour résonner et pour faire évoluer. Tout ça pour dire qu’il y a certaines postures personnelles que je vois qui peuvent être vraiment favorables dans le contexte de la création d’un village, dans le contexte de réunion du genre. Il y en a deux.

La première, je l’appelle « Open mind, open heart ».

Donc, c’est d’arriver dans un, c’est de cultiver, de cultiver un état. Je parle tous des idéaux. On n’est pas toujours « open heart », on n’est pas toujours à cœur ouvert, c’est bien parfait, tout peut exister.

Mais, si on dit que c’est ce qu’on favorise, on a quand même envie de toujours aller vers ça, de toujours trouver les manières de cultiver cet esprit-là, de « open mind, open heart ». C’est-à-dire, concrètement, d’être dans une écoute, une qualité d’écoute mutuelle, d’être dans un état d’empathie et de compassion envers l’autre, de compréhension, d’accueil. Être dans l’accueil et la célébration des autres, la diversité et des divergences, ça peut être vraiment des ingrédients vraiment excellents pour cheminer ensemble au-delà de « moi » et « mes propres opinions ». Et puis finalement, encore dans le thème de « open mind, open heart », de cultiver un état de curiosité continuelle, comme si mon esprit est toujours à neuf, toujours en train de virer une nouvelle page pour vraiment recevoir la bénédiction de chaque moment, de chaque mot, de chaque personne qui est là, sans être dans cet espace de jugement intérieur, « ça, c’est bon, ça, c’est pas bon, ça, ça, j’aime ça, ça, j’aime pas ça ». Juste être toujours resté à neuf, ça permettra de mieux recevoir et de mieux exprimer, de mieux laisser venir mes propres sagesses qui seront mises, qui seront exprimées, qui seront mises au service du groupe.

Et ça, je vois ces postures personnelles-là, c’est pas juste des mots, on va les cultiver, notamment dans les ouvertures pour vraiment les comprendre, les vivre, les faire évoluer, les expérimenter, voir ce que ça fait sur moi.

La deuxième posture personnelle que je propose, c’est l’intégrité totale. J’en ai parlé déjà dans l’ouverture.

Pour moi, tout part, tout, tout, tout, tout, je vais dire tout, mais c’est pas exact comme mot. Je vais dire, j’ai envie de démarrer ce processus de création. Pour moi, les créations les plus alignées sont les créations qui partent de cet état de totale intégrité, où est-ce que je suis pas en train de réfléchir à ce que je suis en train de dire ou de faire, je suis en train de laisser exister parce que c’est plus fort que moi.

Fait que je vois qu’on crée ensemble, dans ces réunions-là, un espace sécuritaire pour être totalement soi et pour laisser aller ce qui me retient d’être totalement soi, ce qui me retient d’être totalement soi. C’est facile à dire, être totalement soi, mais on a plein, plein, plein, plein de couches. Fait que des fois, oh, ok, c’est bon, j’ai accès à un espace de plus grande authenticité, mais là, je rencontre une autre limite.

Fait que si on décide qu’on cultive ça ensemble, on va pouvoir comme se soutenir un l’autre pour laisser aller ces couches-là qui nous retiennent. C’est aussi un espace sécuritaire pour être reçu, comme je le suis vraiment, parce que si ça fait partie de nos postures qu’on cultive ensemble, on sait que c’est un espace sécuritaire pour être soi, on sait qu’on veut recevoir l’autre comme il est. On préserve la confidentialité de ce qui se passe entre nous, on garde ça entre nous.

Fait que comme ça, ça peut cultiver le sentiment de sécurité que tout peut exister, tout de moi peut exister à ce moment-là. Et on peut tout dire. On peut tout dire, on peut tout vivre, on peut tout dire.

C’est important pour moi aussi de se le rappeler. Donc, c’est les deux postures personnelles que je veux proposer pour les premières rencontres en tout cas, qu’on pourra faire évoluer pour favoriser justement cet état d’âme dans lequel on est dans l’état de création spontanée, intuitif, connecté à la vie, connecté à la nature, connecté aux autres, connecté à soi. En-deça du mental, du rationnel et des idées, même si le mental, le rationnel et les idées seront la contribution de cette création-là.

Mais je n’ai pas envie d’être en mode rencontre intellectuelle où est-ce que ça part de l’intellectuel, ça part du rationnel, ça part du mental. C’est une faculté extraordinaire de l’humain qui doit être au service de la création, qui doit être au service du ressenti, au service de plus grand. Et puis pour moi, une manière de s’assurer qu’on reste en service à plus grand, c’est en créant cet espace où est-ce qu’on peut être complètement soi de manière spontanée et non réfléchie.

Ensuite, donc, c’était le deuxième grand point que je voulais proposer dans cette grande forme-là. Donc, j’ai parlé de la forme générale, j’ai parlé des postures personnelles qu’on veut cultiver et finalement,

 je veux proposer des manières collectives, des pratiques collectives dans ce contexte-là de réunion pour l’instant.

La liberté.

Je trouve important de spécifier que chaque individu a le droit et la liberté de quitter une rencontre quand il le veut. Il n’y a pas d’attente envers sa participation. Un peu comme là, en ce moment, le podcast, tu m’écoutes.

En ce moment, si tu m’écoutes là, ça veut dire que tu m’écoutes. Tu as pris le choix de m’écouter, puis en même temps, tu peux t’en aller n’importe quand si ça ne t’intéresse plus, tu peux peser pause puis revenir plus tard. Il y a totale liberté.

Ce qui fait que ceux qui sont là, tout le monde a confiance qu’ils veulent vraiment être là. Il n’y a personne qui reste parce que par convention sociale, je suis là au début, je dois être là à la fin, de quoi je vais avoir l’air. Si je veux m’impliquer plus tard dans des phases, il faudrait que je sois là.

Pour l’instant, il n’y a rien de ça. Il n’y a aucune attente envers personne. Ceux qui sont là, ils ont vraiment envie d’être là.

Ça va créer vraiment un super beau contenant, un super beau vaisseau spatial pour voyager ensemble.

Deuxième point, c’est par rapport à la structure du contenant.

Un peu à l’inverse, chaque individu a le choix et la liberté de quitter quand il veut.

Moi, en tant que facilitateur, pour l’instant, je m’attends à ce que les participants arrivent pour l’heure du début. Pour pouvoir vivre l’ouverture ensemble, comme j’ai parlé, qui est ce moment central pour l’instant, ces réunions-là, qui permettent vraiment d’arriver en soi, authentiquement connecter ensemble, puis de favoriser l’accès à un état d’esprit ouvert et disponible. S’il y a plein de gens qui arrivent après ça ou en plein milieu de ça, on ne sera pas capable, ça va être très difficile de créer le contenant sécuritaire, la confiance entre nous, qu’on peut tout laisser exister s’il y a du monde qui arrive en plein milieu ou du monde qui n’a pas vécu ça.

Pour moi, c’est important. L’heure du début, c’est l’heure qu’on commence. Après ça, on ne peut pas arriver plus tard.

Ça fait partie d’une structure favorable qui pourra changer dans le temps, mais je trouve ça important aussi d’accepter les structures. Il y a la liberté, mais il y a la structure. C’est comme deux danseurs de la même danse.

Le yin et le yang, ça va ensemble. La structure sans liberté, c’est quelque chose de très écrasant. Mais la liberté sans structure, elle fait juste se spinner en rond, puis elle ne va nulle part.

Ça prend un peu des deux. Moi, je n’ai pas peur de mettre la structure tant qu’elle est flexible et évolutive, tant qu’elle reconnaît la liberté. On pourra faire évoluer ce contenant-là et cette structure-là ensemble, même par rapport à la forme des rencontres, par rapport aux postures personnelles que je viens de parler, par rapport aux manières collectives que je suis en train de parler, par rapport aux manières de faciliter, puis aux facilitateurs.

Ça va être le fun d’avoir d’autres manières et d’autres facilitateurs qui se proposent. Et puis, finalement, comme pratique manières collectives en contexte de réunion par rapport aux processus humains.

Là où il y a rencontre entre plusieurs humains, spécialement dans des espaces où est-ce qu’on se rend vulnérable parce qu’on se permet d’être soi, bien, ça fait émerger souvent des processus, des choses en soi, des tensions, des résistances, toutes sortes de, ouais, genre, c’est ça des processus.

Des fois, c’est des petits processus, des fois, c’est des très gros processus qui relatent à des anciennes blessures, à des manières d’interagir avec d’autres. Donc, nécessairement, ça peut faire émerger des processus dans plusieurs d’entre nous. Ça fait que c’est important de re-spécifier que tous les états d’être et tous les processus humains sont bienvenus, même dans une rencontre de contenu.

Par contre, si un processus personnel ou interpersonnel vient à diverger de manière trop forte, trop marquée de l’intention de la rencontre, le facilitateur ou une autre personne qui sera mandatée pour ça, qui aura l’œil à déceler les divergences de l’intention et les processus, il pourra recadrer pour que la réunion puisse revenir à son intention initiale, mais en prenant soin d’offrir des options à celles ou à ceux qui vivent le processus pour finaliser le processus, peut-être maintenant ou hors rencontre. Dans tous les cas, si ça fait émerger des processus et qu’il y a des gens qui ont besoin de soutien pendant ou après, on peut avoir confiance qu’ils vont avoir le soutien et qu’on va prendre soin de ça. Comme ça, ça place la table à vraiment tout laisser exister, même les choses plus existentielles, même les grandes choses qui peuvent émerger en nous ou les petites choses.

Tout est bienvenu, absolument tout est bienvenu. Alors voilà, ça conclut la forme que j’ai envie de proposer. Pour commencer, pour ces réunions-là, qui, je le répète, seront appelées à évoluer.

Mais pour l’instant, je suis vraiment enthousiaste de vivre ça bientôt avec vous, et de le revivre, revivre, revivre, de plein de manières pour explorer ensemble qui on est et qu’est-ce que cette vision-là veut pour nous, au-delà de c’est quoi la vision et de comment on la fait vivre. Ça va être comment on la vit déjà. Comment on la vit déjà, cette vision-là d’un village en harmonie, d’un village qui célèbre le vivant.

C’est quoi ça veut dire, ça, d’un, « comment on le vit déjà », le fait d’être dans sa totale intégrité. Comment je le vis déjà, la vision d’un mode de vie, la vision d’un mode de vie dans lequel je cultive un état d’amour, un état d’empathie, de compassion envers moi-même et envers les autres, envers la nature. Comment je le vis déjà.

Ça va être ça qu’on va vivre ensemble. Merci de votre écoute. Ça fait vraiment plaisir de me sentir entendu, de vous sentir là, même si en ce moment, j’ai juste un micro dans une salle, mais j’ai tellement d’écho de vous qui m’écoutez.

J’ai vraiment hâte de se rencontrer dans la vraie vie. À tout bientôt.

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