Quel est mon parcours qui m’a mené à vouloir ensemencer un tel Village?
Quelques mots sur comment je vis
Écoutez aussi l’épisode 2.5 pour en apprendre plus sur le rôle de ma famille dans la création du village!
Écoutez le podcast à ce sujet:
Vous pouvez aussi lire la transcription du podcast avec inclusion de visuels:

Bienvenue à vous, ici Adam Taschereau, encore une fois, pour une deuxième fois, dans le sujet de la création d’un village en harmonie avec la nature et tous les êtres vivants. Alors, je vous ai déjà, dans le premier épisode, résumé cette grande vision, cette grande vision qui incube depuis longtemps, depuis au moins 15 ans, depuis toujours finalement, cette grande vision d’un village qui se veut un endroit pour être et vivre heureux ensemble au quotidien, tout en prenant soin, en honorant et en célébrant l’ensemble du vivant.
Ou autrement dit, développer un mode de vie individuel et collectif en harmonie entre nous, avec la nature, avec les humains et avec tous les êtres vivants. Si vous ne savez pas de quoi je parle, écoutez l’épisode 1. Dans l’épisode 1, j’ai dit que j’allais parler de moi dans l’épisode 2, puisque je suis la personne qui parle au micro, l’animateur de ce podcast, de ce blog. Et puis, pour l’instant, le porte-parole de cette vision qui mijote depuis longtemps, qui est la somme de tellement de rencontres, de discussions, d’expériences, de bagages personnels, mais aussi collectifs, de lectures, de voyages.
C’est la somme de tellement de choses qui a été déposée dans ma mijoteuse intérieure, comme je l’ai parlé au dernier épisode. Et puis, en ce moment, je suis le semeur d’étincelles. Le semeur d’étincelles par rapport à cette vision-là pour que, tranquillement, au rythme que ça devra, qu’on s’agglomère pour créer ce village ensemble.
Alors, je vais commencer, premièrement, en vous lisant une citation, ou plutôt un petit texte que j’ai écrit, je crois, en 2022.
« Tout lâcher, tout laisser.
Il n’y a rien à comprendre, rien à faire, rien à accomplir.
Juste vivre simplement dans l’intimité de l’être.
Contempler la vie, la contempler se transformer,
sans chercher à changer quoi que ce soit, ni même changer moi-même.
Tout change de soi.
Tout le reste est un passe-temps, rien à prendre en sérieux.
Ah, tellement de temps, tellement de temps, finalement.
Je choisis mes passe-temps qui me font sourire, rire, qui m’inspirent et me portent,
qui me procurent la joie.
Et je me rappelle que je ne suis rien et je suis tout.
Je ne suis pas « je ».
C’est.
J’aime.
Amour. »
Alors, je m’appelle Adam Taschereau.
J’ai à ce jour 43 ans. Et puis, comment faire un topo de moi-même sans que ce soit long et laborieux? On le sait, la vie, c’est riche. J’ai l’impression que j’ai eu 12 vies, déjà, et peut-être même plus.
Et puis donc, on va commencer par le début. On va commencer par le début. Je suis rassembleur dans l’âme depuis toujours.
Vous l’avez peut-être entendu à l’épisode 1. Depuis que je suis tout petit, 13 ans, j’organise des fêtes. J’organisais des fêtes à la maison. Mes parents m’aidaient pour inviter les amis et faire des fêtes.
C’est vraiment une caractéristique de ma vie, la propension à rassembler. Je suis tombé sur un texte que j’ai écrit quand j’avais 7 ans, 9 ans. Un texte que j’avais écrit quand j’avais 9 ans, que ça m’a tellement fait sourire.
Ça m’a émerveillé à quel point qu’on dirait que dans notre ADN, c’est déjà inscrit qu’est-ce qu’on va devenir. Je regarde des choses que je faisais à 9 ans, à 13, 14 ans, c’est tellement à jour, c’est tellement à jour par rapport à qui je suis, c’est incroyable.
J’ai écrit à 9 ans :

Wow, wow, wow. Bien, voilà, je pense que je n’ai rien de plus à dire.
J’avais écrit à 9 ans ce que je suis en train de devenir!
Une de mes vies était d’être un nageur. Je faisais de la natation de compétition de haut niveau entre l’âge de 7 ans et de 21 ans, de haut niveau vers la fin de la carrière.
Au début, à 7 ans, c’était plus un passe-temps. Puis, de fil en aiguille, je me suis fait prendre dans la passion du sport. Ça a vraiment formé ma jeunesse.
Ça m’a formé, oui, en effet, la discipline, la constance, repousser mes limites, réaliser que mes limites sont plus dans ma tête que dans mon corps. Je pense que c’est pour ça que je suis devenu bon, parce que, entre autres, j’aimais me dépasser moi-même. Je n’ai jamais fait de la natation de compétition pour vraiment être en compétition.
J’aimais surtout me dépasser moi-même. Oui, me dépasser. J’ai encore cette propension-là à aimer me dépasser, m’améliorer, éclater ce que je pense qui sont mes propres limites.
Mais maintenant, je dirais, j’ai un peu plus de sagesse. J’éclate moins les limites, parce que j’ai appris avec le temps que j’ai des limites. Donc, la natation m’a montré que je n’ai pas de limites.

Ça m’a pris un autre 20 ans à comprendre que j’en ai, que j’ai des limites qui sont beaucoup plus loin que ce que mon esprit, que ce que ma tête pense, mais à quelque part plus loin, il y en a. Je suis un être infini dans un monde fini. Et donc, la natation aussi, quand je pense avec le recul, ça m’a formé aussi dans la méditation. À quelque part, s’entraîner en natation, c’est tellement wow….C’est toi, avec toi-même, à regarder le fond de la piscine, à respirer, à bien respirer, puis à perfectionner une technique, puis à dépasser les limites du mental. Ça, c’est mon background, une de mes premières vies. Ça m’a porté.
Ça a stimulé peut-être mon côté plus organisé, mon côté persévérant, qui est capable de me dépasser pendant longtemps, qui a été une force et une faiblesse. Donc, voilà, point. Je vous raconte tout ça, juste informellement parlant.
Je ne me suis pas vraiment préparé. J’avais juste envie de prendre un temps pour vous partager un peu qui je suis. C’est rare que je prend le temps de faire ça.
C’est rare qu’on prenne le temps, je trouve, entre nous. Moi, ce n’est pas quelque chose que j’ai une propension à faire, de parler de mon passé et de mes bagages tant que ça. Ça me fait plaisir de le faire puisqu’on va se parler pour longtemps.
Puis puisque je suis le porte-parole de cette vision. C’est le fun que vous voyez à travers qui cette vision-là est en train d’émerger.
Une autre facette de moi, c’est dès un très jeune âge, dès l’âge de 13 ans, la sagesse, la sagesse de la nature me parlait, commençait à m’ouvrir la conscience à travers la connexion que j’ai eue naturellement avec les plantes chamaniques.
Certains appellent ça les plantes de médecine, plantes chamaniques. Moi, j’ai toujours appelé ça mes alliés. J’ai commencé à cheminer avec mes alliés très tôt, chose qui m’a aussi, en parallèle au sport de haut niveau, qui focalisait vraiment mon énergie et mon attention.
Je cheminais aussi avec mes alliés qui me montraient, qui m’ouvraient les yeux sur, ouais, des grandes prises de conscience. Premièrement, que j’existe. Premièrement, que j’existe dans un immense univers.
Et puis, que mon rôle est de m’en remettre à la vie et de lâcher prise, de lâcher prise sur tout ce que je retiens. Lâcher prise et laisser aller pour recevoir vraiment la bénédiction de la vie. C’est facile pour moi d’en parler après coup, mais ça a été un bon chemin pour moi d’apprendre à « surrender », à m’abandonner à l’instant présent sans chercher à le contrôler et à le modifier.
J’ai appris de grandes leçons avec les alliés, entre autres ça. Les alliés m’ont éclairé mon chemin, m’ont toujours amené la clarté d’esprit par rapport à ne pas m’égarer dans plein d’idées et de projets et de questionnements. Ils m’ont toujours donné les réponses.

Je chemine toujours avec les alliés à ce jour de ma vie. On a une relation infiniment bénéfique et éternelle.
Ensuite, je me suis inscrit à l’université.
J’ai déménagé à Québec pour faire partie du club de natation de l’Université Laval parce que je performais vraiment. J’étais rendu au niveau international. J’avais besoin d’un club de natation qui était plus outillé pour ça.
Je viens de Sherbrooke, je suis né à Sherbrooke. Je faisais de la natation à Sherbrooke. Jusqu’à l’âge de 17 ans, je crois, 16 ans, je déménage à Québec, je m’inscris à l’université.
Et puis, mon côté ambitieux m’a fait m’inscrire dans un double bacc que j’ai créé moi-même; physique et philosophie. Il a fallu que j’aille voir les directeurs de chacun des deux programmes parce qu’ils se demandaient, « Qu’est-ce qu’il veut faire avec ça? » Je leur ai expliqué que pour moi, ce qui m’intriguait dans la physique, c’était les confins, c’était les limites de la compréhension physique de la matière, la physique quantique, l’astrophysique.
Et puis, pour moi, la limite de la compréhension, la limite de la physique, c’est là que la philo commence. C’est là que la métaphysique commence. Je voulais explorer cette zone-là.
Ils ont accepté. Et puis, j’ai commencé ce double bac avec beaucoup de passion. Je ne l’ai pas terminé, d’ailleurs, parce qu’à l’âge de 21 ans, j’ai réalisé que j’en avais assez du sport de haut niveau.
J’avais tout retiré ce que je pouvais en retirer du sport, c’est-à-dire une compréhension de moi-même, finalement, puis un dépassement de mes limites. Puis, pour aller plus loin, pour être encore plus performant, il fallait que je sacrifie ma santé physique, ma santé morale, ma santé relationnelle. Ça ne m’intéressait pas du tout.
Donc, j’ai décidé d’arrêter. J’ai arrêté l’université en même temps. J’ai fait un gros changement de vie.
Ça ne me tentait plus d’être trop intellectuel à travers l’étude vraiment laborieuse, je dirais, de la physique, entre autres. Je m’imaginais que c’était tout théorique, mais c’est beaucoup de mathématiques qui ne me tentaient pas, finalement. Donc, je suis parti en Colombie-Britannique pour rejoindre ma soeur, travailler sur la construction.
Je suis devenu charpentier pendant quatre ans. J’ai adoré ça, travailler avec mes mains, faire des maisons. Tellement wow! Tellement wow! Satisfaisant.

J’ai travaillé avec un ami là-bas. Je guidais des équipes, finalement, ce qui m’a donné tout le bagage pour construire une maison. Je suis tellement en gratitude de cette phase de ma vie qui m’a donné un savoir-faire aussi, vraiment une manière de penser, avoir la matière, l’habitat.
Maintenant, c’est facile pour moi de réparer ma maison ou de trouver comment la réparer. Donc, une autre partie de ma vie, j’adorais aussi aller faire des randonnées dans les montagnes. Wow! À chaque fin de semaine, j’étais parti dans la nature, encore et toujours super connecté avec la nature, ma naturalité naturelle.
Je pense qu’on a toute cette naturalité-là. J’ai toujours eu cet appel fort à la forêt, en particulier aux montagnes. J’ai vraiment été servi en Colombie-Britannique.
Et puis, donc, je fais mon petit parcours, finalement. Après ça, je suis revenu au Québec. Je m’ennuyais un peu de mes racines, de ma culture, ma culture québécoise, les gens, les connexions humaines.
Je ne me retrouvais pas vraiment là-bas. Donc, je me suis revenu. J’avais du temps.
Je me suis inscrit à l’université en management parce que je me disais que j’allais me donner des outils en management pour opérer des projets. J’ai toujours été entrepreneur dans l’âme, créateur. Comme je racontais, même à 13 ans, j’organisais des fêtes.
C’était un projet à chaque fois. J’ai toujours mis des projets de l’avant. Et puis, donc, quand je suis revenu, je me suis inscrit en management.
J’ai fait mon chemin d’une manière un peu unique dans le programme. J’ai démarré une série de projets. J’avais aussi une franchise.
J’avais quand même une grosse compagnie de peinture. Ça, c’était vraiment dans le cadre de mon stage. J’ai vraiment aimé ça.
Je gérais 20 employés. Je pense que j’ai fait un chiffre d’affaires de 300 000, quelque chose du genre. C’était vraiment drôle à quel point j’étais performant dans un domaine que je ne connaissais pas tant, la peinture, mais que finalement, maintenant, je connais ça! Je peux vraiment très bien peinturer mes maisons et conseiller du monde.
J’ai démarré aussi Tranceplants, qui est né de ma passion du travail avec les plantes, comme j’ai parlé déjà, avec les plantes chamaniques, avec les plantes de conscience. Avec les plantes de conscience, je trouve que c’est un bon mot.
J’avais la passion, justement, d’informer depuis longtemps sur les variétés de plantes qui sont possibles pour nous accompagner sur notre chemin, autant au niveau physique, émotionnel que spirituel. Donc, j’avais envie de partager, partager l’information. J’ai commencé à partager l’information, puis au fur et à mesure que je partageais, j’ai fait un site Web, et puis là, les gens commençaient à me demander où ils pouvaient trouver ces plantes-là, qui sont pour la plupart des plantes très peu connues.
Je réalisais que les gens, à l’époque, ne savaient pas trop où trouver. Donc, j’ai commencé à créer des liens avec des différentes communautés un peu partout autour de la Terre pour donner accès à ces plantes-là aux gens qui en avaient besoin. Et puis donc, Tranceplants est né.
J’ai commencé à rendre accessibles les plantes de médecine aux gens qui sentaient l’appel, puis à continuer aussi d’informer et d’accompagner des gens sur leur chemin de développement personnel et spirituel.
Donc, j’ai démarré, j’ai démarré aussi, j’ai cofondé les projets OpenMind en 2010. Avant 2010, j’organisais déjà des événements de musique, de danse, de bien-être, mais c’est vraiment avec le festival OpenMind que ça a fleuri.
Et puis donc, j’ai cofondé ça. À partir de 2010, on a organisé quatre festivals, le festival OpenMind, qui se voulait être des festivals de célébration et bien-être, qui a vraiment pris de, oui, vraiment une belle ampleur, une belle notoriété rapidement, parce que ça répondait vraiment à un besoin de se rassembler dans quelque chose qui fait du sens plus que juste faire la fête, puis plus le fun que de juste aussi aller méditer ensemble. Ça répondait vraiment à un besoin d’un équilibre entre la célébration et le bien-être, puis à travers de ça, de se donner un contenant transformateur, de transformation de soi, de transformation de nos manières de faire, de transformation de notre culture.

Ça répondait vraiment à cet appel de plusieurs gens de notre société de faire autrement puis d’innover, de trouver des solutions pour être mieux personnellement puis collectivement. On s’est vraiment épanoui là-dedans. On était, à la fin, on était à peu près 100 organisateurs actifs ensemble avec plusieurs bénévoles, membres d’équipes.

Ça faisait une équipe d’à peu près 500 personnes. C’était vraiment incroyable, puis ça m’a vraiment donné beaucoup, beaucoup de bagages par rapport à travailler, à œuvrer avec d’autres, un langage des outils, des bagages, des belles relations d’amitié qui se sont créées. Puis à ce moment-là, j’ai commencé aussi à pratiquer des formes de danse, des formes de danse libre, de danse transe, de danse libre, de danse expressive.
Ce que je n’ai pas dit, c’est qu’aussi en 2004, j’ai commencé mon cheminement dans la voie du yoga et de la méditation. Une chose qui m’accompagne encore à ce jour, je pratique encore le yoga, le chant, la méditation, méditation active, méditation dans la vie. Et puis la danse, évidemment, c’est encore partie de ma vie.
Donc, OpenMind, je viens de parler d’OpenMind.
Et puis en 2015, j’ai cofondé NousRire, un grand groupe d’achats d’éléments biologiques et éco-responsables un peu partout au Québec. J’en ai parlé dans le premier épisode, je ne vais pas en parler plus.
C’était aussi une expérience vraiment riche qui m’a donné beaucoup de bagages par rapport à la gouvernance, par rapport à décider ensemble, décider en groupe qu’est-ce qui fonctionne et qu’est-ce qui ne fonctionne pas. J’ai appris plusieurs formes de gouvernance libre et participative qui seront tous au profit de ce village.
Puis ici, l’endroit d’où je vous parle en ce moment, vous pouvez peut-être même entendre l’écho.
Écho dans la salle. Je suis à l’Espace Omeya, un centre d’événements et de retraite. On est une communauté qui habite ici.
On est neuf personnes. Et puis je vis en communauté ici depuis dix ans. Ça m’a aussi donné un super beau bagage de vie en collectivité, de vie dans la proximité, puisqu’on habite tous dans la même maison.

Donc, voilà, voilà, voilà. Je ne m’étends pas sur chacune des choses. Je veux juste vous donner comme un petit voyage à travers ma vie, un petit topo.
J’ai déjà parlé beaucoup plus de mon passage dans l’Espace Omeya dans le premier épisode que j’espère que vous avez écouté, parce que tout part de là, la vision, qu’est-ce qui fait que j’ai pris le micro et que je vais commencer à parler. C’est une grande vision d’un village, d’un village qui se veut, qui se vit plus proche de l’essence d’être humain, de l’essence d’être vivant. Bam! Rien de moins.
Et puis, donc, on arrive à Adam Taschereau aujourd’hui, à ce jour, avec tous ces bagages, ces différentes vies qui se sont succédées. J’en ai passé des bouts, évidemment. J’ai fait un quand même, un quand même topo.
Puis, ouais, ici à l’Espace Omeya, non seulement je vis, non seulement je vis avec ma famille, j’apprends la parentalité, j’apprends la dévotion à l’humanité à travers la parentalité. Je fais mes pratiques, je continue de marcher mon chemin personnel et spirituel. Et puis, je guide des cérémonies aussi.
Je guide des cérémonies qui vont tous dans le sens de laisser fondre nos masques, nos filtres, nos personnalités pour vraiment fondre dans l’être, dans l’authenticité de qui nous sommes, dans l’authenticité, l’intégrité de ce qui est là en ce moment même. Puis, à partir de cet état-là, laisser émerger ce qui doit émerger. Puis, à travers différentes approches que j’ai découvertes avec le temps, que j’ai découvertes avec le temps dans plusieurs de mes pratiques que les plantes m’ont montrées aussi, que j’aime bien résumer comme étant les sagesses universelles, à travers différentes approches qui tournent tous autour du mouvement, du son, de la respiration, du jeu, et de l’observation.
Tout ce qu’un bébé fait naturellement quand il naît. Et puis, je suis tellement à ma place quand je guide des cérémonies du genre. Je ne suis pas vraiment le guide, je suis plus le catalyseur, un peu le porte-parole de l’expérience qui veut se vivre dans le groupe.
J’ai appris, à force de faciliter, à moi aussi, à faire confiance. Faire confiance au moment. Faire confiance à ce que le moment veut pour nous.

Même si c’est moi qui ai le micro, puis c’est moi qui parle, puis c’est moi qui guide l’expérience. Je sens me guider l’expérience. C’est vrai que oui, je crée un rassemblement, je reçois une intention, je crée une intention.
On se rassemble, on vit quelque chose qui se passe au travers de qui je suis, mes différents bagages, mon langage, tout ça. Mais ultimement, je me mets au service de quelque chose qui veut se vivre pour nous. Et donc, puisque je m’en remets à ça, puis je fais confiance, je ne fais pas trop de plans pour toujours rester « fresh », pour toujours rester à neuf, pour toujours rester à l’écoute de ce que ça veut pour le groupe.
Il se passe des choses magnifiques dans lesquelles, normalement, je pourrais résumer ça, dans lesquelles ça revient toujours un peu au même, dans lesquelles qu’on se rappelle qu’on est un, qu’on est tous la même chose, puis que la plus belle chose qu’on peut faire en tant qu’humain, c’est de s’abandonner à la vie, puis de laisser la vie s’exprimer en nous, puis il émerge toujours une forme de beauté, un chant, des sons, un mouvement, des danses, des partages du cœur, des guérisons, des pardons. J’en parle, puis je suis tout ému. C’est une partie de mon chemin qui me fait tellement du bien, qui fait tellement du bien aux gens autour, et qui me fait sentir à ma place aussi, en service à la vie, à travers les médecines universelles.
Et puis, donc, voilà, aujourd’hui, Adam Taschereau, 43 ans, avec tous ces bagages-là qui se disent avec des mots, mais que finalement, ce ne sont pas vraiment les mots ou ce que j’ai accompli qui compte, c’est ce que j’ai gardé en moi. Qu’est-ce que j’ai gardé en moi de toutes ces expériences-là? J’ai gardé en moi de toutes ces expériences-là un amour pur, profond et grandissant pour l’humain, pour la nature, pour la Terre. Un désir ardent de contribuer à l’amélioration de notre sort, l’amélioration du sort des individus d’ici, l’amélioration du sort des individus des autres peuples autour de la Terre, l’amélioration de la qualité des écosystèmes.
Je ressens dans le plus profond de moi la souffrance humaine qui est partout, presque partout. La souffrance de Gaïa, de notre mère Terre, je ressens tout ça. Des fois, ça m’emmène dans des espaces indignés et de colère, que je me permets de vivre, mais que je ne donne pas trop d’attention.
Je me permets de la vivre, puis de l’utiliser comme moteur pour aller vers et contribuer du mieux que je peux à ce monde de demain que j’ai envie de vivre, que j’ai partagé dans le premier épisode, dans un monde de demain qui, d’aujourd’hui finalement, contribue à ce monde qui est déjà en train de se créer. Donc, comme motivation de créer ce monde qui n’est pas ce monde de demain, ce monde d’aujourd’hui, qui est déjà en train de se créer. Il y a tellement de gens prêts à le vivre, qui le vivent déjà.
Moi, j’ai envie de contribuer en créant un grand rassemblement au quotidien de gens qui ont envie de vivre dans l’harmonie, dans la connexion avec soi, les autres, la Terre, qui ont envie de prendre soin des autres, des relations, de la nature. Donc, c’est ça, je dirais, la grande texture qui reste en moi de toutes ces expériences-là. C’est cet amour-là qui ressent la souffrance, cet amour-là qui ressent la beauté, qui reconnaît, qui contemple la beauté d’être vivant et qui a envie de la vivre encore mieux avec d’autres, d’apprendre, de réapprendre à l’aimer dans toute sa grandiosité, la vie, la Terre, et l’extraordinaire chance et miracle d’être vivant.
Et puis, je suis pour l’instant le porte-parole de cette vision-là qui est le cumul plein de bouts de désirs, de rêves, d’histoires, mais aussi d’expériences de plein de gens. Et puis, je me mettrai, je me mettrai déjà et je me mettrai en service du mieux que je peux. Au-delà de mon rôle de rassembleur et de porte-parole, j’ai des outils, j’ai de la sagesse à partager qui m’ont été enseignés par toutes ces expériences qui tournent tous autour, finalement, un peu comme je parlais tantôt, d’enlever toute la bullshit et d’être purement soi.
Mais pour ça, enlever la bullshit, ça prend une dose de lâcher-prise. Lâcher-prise, sur qui je pense que je suis, mes croyances, mes convictions, mon égo, ma volonté. Ah, lâcher-prise, c’est tellement facile à dire, mais c’est pas toujours facile à faire.
Je me réjouis vraiment de partager ces moments avec des gens qu’on va marcher ce chemin-là ensemble. On a toujours quelque chose de plus à relâcher. Puis, je me sens vraiment sur mon chemin.
Ça fait partie des sagesses qui m’accompagnent. La faculté de lâcher-prise, puis d’accompagner à lâcher-prise pour couler dans l’être. À partir de là, laisser la beauté de la vie s’exprimer en moi, puis en nous.
Danser, chanter ensemble, célébrer, se raconter des histoires, prier ensemble, s’unifier, s’abandonner, s’aimer. Voilà. Je vous partagerai plus mes inspirations dans le prochain épisode.
Quelles sont les inspirations plus concrètes qui m’ont accompagné sur mon chemin et qui font définitivement partie aussi de la mise en place de ce village. Alors, tout est là;
(Chant composé par moi-même) :
Tout est là, tout est là
Il n’y a rien à chercher
Il n’y a rien à trouver
Simplement être soi-même et respirer, respirer
Simplement être soi-même et respirer, respirer
Tout est là, tout est là
Il n’y a rien à chercher
Il n’y a rien à trouver
Seulement ouvrir son cœur et rayonner, rayonner
Seulement ouvrir son cœur et rayonner, rayonner
Tout est là, tout est là
Il n’y a rien à chercher
Il n’y a rien à trouver
Simplement ouvrir son esprit et accueillir ce qui est
Simplement ouvrir son esprit et accueillir ce qui est
Tout est là, tout est là
Il n’y a rien à chercher
Il n’y a rien à trouver
Seulement marcher son chemin et fleurir en beauté
Seulement marcher son chemin et fleurir en beauté
Tout est là, tout est là
Il n’y a rien à chercher
Il y a tout à trouver