D’où cette vision émerge?
Le grand résumé de la vision de ce Village
Écoutez le podcast à ce sujet:
Vous pouvez aussi lire la transcription du podcast avec inclusion de visuels:
Bonjour, je m’appelle Adam Taschereau. Je vais être l’animateur de ce podcast, ce nouveau podcast, qui a comme titre « La création d’un village en harmonie avec la nature et tous les êtres vivants ». Je vais commencer par ce premier épisode pour vous donner une idée, un résumé de cette idée de village-là, d’où ça vient cette idée-là, ça fait combien de temps que ça l’incube, que ça mijote. Et puis, je vous parlerai de moi dans le prochain épisode.
Pour l’instant, j’avais envie de vous mettre plus en contexte, de vous parler un petit peu plus de cette vision-là qui existe, ça fait plus que 15 ans. Je vais vous lire la description du blog, pour commencer. Voilà, ça commence ainsi.

Simplement, en parlant de simplement, je suis en ce moment dans la salle de l’espace Omeya, là où j’habite, là où je vis en communauté, ça fait 10 ans. Et puis, c’est une magnifique grande salle dans laquelle il y a toutes sortes d’événements retraites autour du yoga, la danse, le chant, la méditation, la communication, toutes sortes de processus de groupe qui vont dans le sens de créer encore plus d’harmonie, de connexion avec soi, les autres, la Terre. Puis, je suis dans cette salle depuis maintenant deux ou trois semaines, deux semaines, en train d’être l’étincelle de cette vision-là qui incube depuis plus de 15 ans.
Je suis ici. C’est une salle que j’adore, qui m’a accompagné dans tellement de processus personnels et collectifs. Je vous en parlerai plus tard, c’est certain.
Et puis, mon micro sans fil que j’utilise souvent pour guider des expériences de groupe, des cérémonies. Et puis, je me promène tout en discutant. J’ai mes enfants qui habitent avec moi, qui habitent en haut, juste en haut de la salle.
Vous allez peut-être les entendre courir, les entendre rire, les entendre pleurer. Vous entendez peut-être de l’écho en arrière-plan. Vous m’entendrez peut-être toucher un livre ou toucher des affiches.
Ça va faire partie de la texture de ce podcast. Je n’avais pas envie d’un podcast ultra professionnel où il faut que je sois dans un studio parfaitement technique pour parler. Puis finalement, je ne suis pas vraiment bien parce que je ne suis pas dans mon environnement privilégié.
Je suis live dans l’espace que j’ai choisi pour commencer à faire du sens de tout ça. Pas faire du sens; mais à mettre en place tous les morceaux de casse-tête de cette grande vision-là qui existe depuis longtemps. Bien, ultimement, c’est une vision qui existe au-delà de moi et de ma vie.
Je suis dans cette salle magnifique avec des affiches que j’ai installé sur tout le mur. Je pense que je suis au sixième jour en ce moment, mais je commence par le début du début. Je vais faire plusieurs épisodes de ce podcast et de blog parce que j’ai vraiment envie de partager le processus de création d’un village qui est centré sur l’amour du vivant qui est un endroit pour être le village.

C’est un endroit pour être, avec un grand E, Être et vivre heureux ensemble au quotidien tout en prenant soin, en honorant et en célébrant l’ensemble du vivant. C’est un pas pire résumé, mais ça l’implique beaucoup. Un autre résumé, ce serait que c’est un lieu où on développe de manière collective un mode de vie qui est en Harmonie avec un grand H, une grande philosophie à faire sur ce mot-là, et on va en parler, c’est sûr, en harmonie entre nous, avec la nature, avec les humains et avec tous les êtres vivants.
Alors, ce blog, ça va suivre l’évolution du processus d’un tel village pour que ça puisse inspirer, servir des individus ou d’autres collectivités qui seraient dans un processus semblable et aussi pour mobiliser une communauté de gens autour de toutes sortes de sujets qui entourent ce que j’appelle les solutions individuelles et collectives pour créer un monde de demain viable, durable et joyeux. Et là, tous les paramètres de ça seront discutés dans les prochains épisodes. Ça sera tous les paramètres d’un tel village.
Ça ne sera pas juste un village, comment dire, ordinaire qui se veut dans le même état d’esprit, dans le même état de pensée, dans le même mindset que l’ancien système qui, à mon avis, le système dans lequel on vit, la culture dans laquelle on vit en ce moment, la plus grande partie de cette culture-là, elle est destructrice, désuète, puis je suis poussé par une, je crois qu’on est poussé par une forte motion de créer du nouveau, de l’innovation, de créer de nouvelles solutions, de nouvelles manières de vivre ensemble, d’être ensemble qui seront beaucoup plus en harmonie, en alignement, en connexion avec les forces de la nature et avec les systèmes humains. Alors voilà, bienvenue sur ce blog. Ça fait tellement plaisir de partager.
Ça me fait du bien à moi aussi de prendre le temps de partager. Ça me permet de synthétiser mes idées, de créer un langage, de m’observer tout en m’exprimant et en observant ce qui est exprimé de moi. Ça me permet de mieux comprendre qu’est-ce que je suis en train de faire au service de cette grande vision.
Je parlerai plus de moi à la prochaine épisode. Pour l’instant, je voulais commencer par faire un résumé de l’idée du village. Je pense que je vous l’ai déjà faite.
Je reste général quand même pour l’instant, mais c’est quand même pour l’instant les sous-titres, la description du blog que je viens de vous lire et que je viens de vous expliquer un petit peu. Ça donne quand même une idée de la texture et l’intention de ce village. D’où ça vient? D’où ça vient? D’où ça vient? Bien, OK, j’ai pas le choix de faire un petit topo sur moi quand même.
Je m’appelle Adam Taschereau. J’ai à ce jour 43 ans. Je suis rassembleur dans l’âme.

Peu importe ce que je fais dans la vie, je vois que ce qui m’inspire le plus est de rassembler. Depuis très jeune âge, dès 13 ans, je crois, je faisais des fêtes chez nous, à la maison. J’invitais tous mes amis.
Mes parents m’aidaient. On mettait des tables à pique-nique dans le fond de la piscine. On mettait des lumières de Noël dans tous les arbres du terrain, même si c’était l’été.
Ah, j’adorais ça, puis j’adore encore ça. Ça fait partie de mon chemin de vie, peut-être, de ma mission, peu importe comment on le nomme, de rassembler, de rassembler avec intention. Je crois que cette vision-là de contribuer à un monde meilleur, c’est un peu quétaine comme manière de dire, mais bon, ça veut quand même tout dire.
Cette force-là que j’ai en moi de contribuer à l’évolution de l’humanité, et plus concrètement à l’évolution de notre culture, de notre milieu de vie, ici, même, au Québec, je pense que ça a toujours été là en moi. J’imagine que ça a été ensemencé dans mon âme dès que je suis né. Et puis, plus je marche mon chemin, plus j’avance dans les années, dans les expériences, dans les projets, plus j’apprends à me connaître et voir ce qui m’a poussé, ce qui me pousse, ce qui m’inspire.
Plus je réalise que, wow, c’est vraiment… Toutes les circonstances de ma vie veulent que je sois ça au service de la communauté, d’une communauté, plus précisément, en ce moment, la communauté d’un village, qui se veut en service à la plus grande communauté de la culture québécoise et occidentale, qui se veut au service de la communauté de l’humanité. Donc, d’où ça vient, ultimement, cette vision-là? Ça vient de la vie. Bon, ça, c’est vraiment dans le grand, dans le grand méta.
Je sais que c’est pas ma vision, que c’est pas mon idée. C’est la vie qui me l’a soufflée doucement à travers qui je suis, à travers ma personnalité, à travers mes facultés, mes dons, mes faiblesses, au travers mes expériences, au travers les projets qui ont été mis sur mon… bien, que j’ai créés ou que j’ai co-créés, à travers les relations qui ont été mis sur ma route. Puis aussi, à travers le silence.
Je vous parlerai plus de moi aussi. J’ai tout un cheminement personnel qui m’a amené à développer l’écoute, l’écoute de moi-même, des autres, de la nature, de la vie. Donc, plus j’écoute, plus je comprends que c’est en ce moment, c’est en ce moment même, aujourd’hui même, que j’en fais le statement que je… toute ma vie en ce moment converge vers l’émergence de ce village.
Et puis, moi, mon rôle, c’est d’être le porte-parole pour l’instant, le porte-parole de cette vision qui a mijoté depuis… plus concrètement depuis 15 ans, à travers moi, mes propres aspirations, mais aussi à travers une tonne de discussions, d’échanges sur le sujet des projets collectifs dans lesquels j’ai été impliqué, à travers une vie communautaire. Ça fait dix ans que j’habite en communauté ici, à l’espace Omeya à Val-David. Puis, j’ai toujours habité en colocation depuis que je suis en appartement.
Donc, à travers toutes mes lectures, des voyages que j’ai faits, j’ai écrit beaucoup sur le sujet. Donc, en ce moment même, je suis au service de cette vision-là. Je me vois comme une grande mijoteuse.
J’ai accumulé toutes ces informations-là dans la mijoteuse Village, moi, dans mon esprit, à quelque part. J’ai plein de notes aussi, des systèmes que j’ai archivés, les informations, les inspirations. Donc, je suis comme la grande mijoteuse dans laquelle tous ces ingrédients-là ont baigné, incubé.
Puis, j’ai su, au printemps passé, lors d’un voyage en Afrique, au Sénégal, dans des petits villages du Sénégal, à ce moment-là, tous les ingrédients de cette mijoteuse-là, où tous les morceaux du casse-tête, ils se sont joints ensemble. Puis, ça fait, oh! La vision est mature pour être mise en place et partagée. Donc, il y a vraiment beaucoup de gens qui ont contribué à cette vision-là, concrètement parlant.

Je dirais, là où ça a commencé, plus concrètement parlant, de vivre en village ou en communauté ou en éco-village, c’est dans mon implication dans le Festival de célébration et bien-être OpenMind, que j’ai cofondé en 2010. Et puis donc, OpenMind, ça se voulait être une communauté, une communauté éphémère, parce que c’est événementiel, une communauté éphémère, quand même, qui est vraiment innovante, qui est vraiment innovante, qui se voulait, moi, je vois ça comme un terrain d’expérimentation de plein de solutions créatives pour créer un monde qui est vraiment plus en connexion, en connexion avec soi et les autres, avec les grandes forces de la nature. Donc, il y a eu quatre éditions à ce festival-là, c’était, wow! Florissant.

La dernière édition, je pense qu’on était 1600 personnes. Il y avait, je crois, autour de 500 organisateurs. Il y avait un noyau de coordonnateurs, un noyau de directeurs, beaucoup, beaucoup, beaucoup de monde impliqué, de membres d’équipe, beaucoup de bénévoles.
Donc, c’était aussi une communauté d’organisateurs, une communauté de mise en place. Puis, au sein de ces gens-là, on a mijoté l’idée d’acheter le terrain sur lequel on faisait le festival pour y vivre là, ensemble, puis organiser des événements de célébration et bien-être puis toutes sortes d’autres événements qui vont dans le sens d’aimer plus la nature et aimer plus l’humain. Ça a commencé à ce moment-là, puis on a même commencé à faire des chartes, visions, missions, valeurs, puis à lire les chartes d’autres projets du genre qui avaient démarré ou ont essayé de démarrer au Québec.
À partir de cet instant-là, moi, ah, wow, j’ai compris quelque chose en moi, comme j’ai compris pourquoi j’organisais ces festivals-là. Il y avait cette motion vraiment viscérale de nous rassembler dans quelque chose de nouveau, mais encore plus profondément que ça, c’était ma mission d’âme de vivre ça à chaque jour, vivre l’harmonie, vivre la paix, vivre l’amour réel, authentique, à tous les jours avec d’autres. Donc, c’est à partir de cet instant-là que cette idée de village-là a commencé à mijoter.
Je ne le nommais pas village ou éco-village à cet instant-là, mais ça a commencé à mijoter, puis heureusement, au travers de ces événements d’OpenMind; tellement de gens étaient super inspirés, et encore à ce jour, je suis certain, à vivre ensemble et à développer des modes de vie qui seraient le plus proches de l’essentiel d’être vivant. Alors, voilà, OpenMind, et puis OpenMind a cessé de faire des événements en 2015, et puis en 2015, et puis ça prenait tellement de mon temps, toute ma vie était dédiée à ça, et donc après ça, j’ai… j’ai pas niaisé, comme on peut dire.
J’ai démarré ici l’Espace Omeya, qui est là où j’habite encore à ce jour. C’est un magnifique lieu qui nous a magnétisés, moi et ma partenaire. À l’époque, Valérie Néron, et on a acheté l’endroit d’une manière extrêmement miraculeuse, et puis on est encore là à ce jour.
Donc ça, ça a été ma racine, mon lieu d’enracinement encore plus profond dans la nature du Québec. Et puis, c’est un superbe endroit où j’ai appris la vie communautaire dans la proximité, parce qu’on habite tous dans la même maison. Donc, j’ai appris tellement sur la vie communautaire.
Et puis, en même temps, en 2015, je cofondais avec cette même partenaire-là, Valérie Néron, le groupe d’achat d’aliments biologiques écoresponsables NousRire, à partir d’un pur élan de partage. Je m’alimente biologique depuis vraiment longtemps, puis je commençais à connaître les vrais prix des aliments, les sources des aliments. Je regardais les aliments sur les étalages, je trouvais le prix était injuste par rapport au prix que les cultivateurs étaient payés.

Je trouvais que c’était trop emballé. Je trouvais que souvent, on ne peut même pas savoir d’où ça venait. Donc, j’ai décidé d’ouvrir un petit groupe d’achat pour aller chercher les aliments, s’approvisionner à la source même, de connaître chacun de nos producteurs.
C’était ça la vision, l’idée, aller… de connaître chacun des producteurs, de créer des relations avec, de bypasser, d’éliminer tous les intermédiaires qui se font tout l’argent, finalement, puis de pouvoir, nous, se permettre à nous, puis notre communauté, nos amis, d’avoir accès à ces aliments-là en vrac, pas d’emballage, à bon prix, qu’on connaît la source avec toute transparence. Et puis, l’idée était tellement dans un terreau fertile au Québec que ça le croit d’une manière exponentielle, tellement rapide croissance que c’est un peu ça qui nous a tués, finalement, six ans plus tard, entre autres, avec les circonstances COVID, puis les circonstances de, je dirais, la centralisation qui était notre force, mais notre faiblesse en même temps. Mais ce que je veux dire à travers de ça, c’est que ce projet-là, il était simple.
À la base, on… c’est juste, ultimement, on transporte des poches de nourriture d’une place à l’autre, puis il y a des gens qui viennent la chercher, mais ça a grandi tellement vite qu’on n’a pas eu le choix de s’organiser entre nous autrement parce qu’on ne voulait pas suivre le modèle de genre l’entreprise ordinaire incorporée avec une structure de décision de pouvoir hiérarchique du haut vers le bas. J’avais aussi expérimenté d’autres formes de prise de décision très, très, très verticale, que tout le monde est égal, puis tout le monde a son mot à dire dans tout, mais ça ne fonctionne pas très bien en général dans cette forme-là juste purement verticale sans organisation. Ça stagne beaucoup.
Donc, on s’est organisés autrement, on a trouvé des modes de gouvernance libérés, participatifs, et on a adopté un mode de gouvernance qui s’appelle Holacratie, qui a été désigné à partir d’un autre mode de gouvernance de prise de décision qui s’appelle Sociocratie. Donc, on a expérimenté holacratie dans son plein potentiel.

Valérie est allée prendre des cours en Europe plusieurs fois, puis on est devenus des experts en holacratie. J’ose le dire, des experts en holacratie, qui est une manière de prendre des décisions partagées, partagées par tous. Je vais en parler assurément dans un prochain podcast, la prise de décision.
Mais il y a eu une grosse prise de bagage pour moi là-dedans, et puis c’est venu contribuer au coffre à outils pour la vie en communauté et la vie en village. Parce que, c’est bien connu, la plupart du temps, quand les projets de communauté et d’écovillage ne fonctionnent pas, un des grands facteurs, c’est que les structures de prise de décision, les structures de pouvoir qui peuvent prendre des décisions, ne sont pas claires, explicites, ne sont pas assez bien structurées ou organisées. Alors, ça m’a été un super bagage d’apprentissage qui a été mis dans la mijoteuse.
En plus de tout, mais bien, et en parallèle, je dirais, la vie de communauté ici à l’espace OMEYA, qui a évolué dans le temps. En ce moment, on est neuf habitants ici avec ma famille. J’habite avec mon amoureuse, Kim Lachapelle, et nos trois enfants, Lia de 4 ans, Ima de 3 ans, Clara de 5 mois.
La communauté ici est en amour avec la famille. On vit vraiment très bien tout le monde ensemble. Et puis, on en est venu à la constatation, du moins moi-même et ma partenaire, mon amoureuse, Kim, on en est venu à la réalisation il y a plusieurs années que la vision de vivre ensemble avait besoin de plus d’espace.

C’est une grande maison, mais à neuf personnes, c’est vraiment maximum. On a un terrain de huit acres, mais on ne peut pas construire, on ne peut pas rien développer. Donc, c’est un super lieu pour vivre des processus humains.
On est enrobé des montagnes partout autour. C’est magnifique. Au moment où je vous parle, je marche dans la salle, les fenêtres vont quasiment jusqu’au plafond de 12 pieds.
Je suis à l’intérieur, mais comme dans la forêt en même temps. C’est magnifique. Mais par contre, pour pouvoir vivre la pleine amplitude de notre inspiration, vivre vraiment en communauté, ça a besoin de plus d’espace, ça a besoin de plus de gens.
Ça a besoin de plus d’espace, plus de gens pour pouvoir vraiment créer de la synergie, de la synergie entre nous. Nous, ici, à 8, c’est super, c’est super proche. On a des liens d’amitié vraiment forts, mais on est limité dans ce qu’on peut faire, dans ce qu’on peut créer comme nouveau système qui sera comme les solutions au système malade dans lequel on vit.
On est limité parce qu’il n’y a pas assez de gens, il n’y a pas assez de relations entre nous tous, il n’y a pas assez de synergies possibles, il n’y a pas assez d’énergie disponible pour, par exemple, faire des jardins et creuser un puits et s’alimenter directement les producteurs. Ça prend du monde pour faire ça. Et nous, c’est vraiment ce qu’on a envie de vivre.
Plus on avance dans le temps, plus mon amoureuse et moi, plus on épure notre vie. On a fait un gros chemin de ralentissement et d’épuration de nos vies depuis l’arrivée de nos enfants. Plus on ralentit, plus on épure, plus on réalise que wow, c’est ça qu’on veut vivre.
On veut vivre dans un village avec quand même beaucoup de monde. Ma vision, mais ça c’est juste ma petite idée personnelle. Après ça, on va le découvrir ensemble.
Ma vision, c’est quand même un village à terme qui aura une centaine, cent cinquante d’habitants. Là, il y a assez de gens pour mettre de l’eau au moulin, puis faire des jardins, puis être, par exemple, autonome en alimentation, en habillement, en énergie, en habitat. Il y a assez de gens, il y a assez de synergies pour faire une micro-société.
C’est ça, moi, qui m’allume vraiment beaucoup dans l’idée d’un village, plus que dans l’idée d’un éco-village. L’idée que je me fais, moi, d’un éco-village, dans l’imaginaire, puis j’en parle aussi avec des gens autour. C’est peut-être pas une imaginaire qui est partagée par tous, mais souvent, ce que les gens voient quand on parle éco-village, ils voient soit un petit regroupement de gens, un petit regroupement de gens, à petite échelle, 20, 30 personnes, souvent pas très connectés au reste du monde, qui est magnifique aussi en soi, ou bien les gens voient comme une espèce d’éco-amour, un développement de maison à quelque part, qui ont une charte écologique, mais il n’y a pas beaucoup de connexions entre eux, ils n’ont pas une mission commune forte et claire, qui est super aussi.
Mais moi, ce que j’ai envie, j’ai envie de vivre dans un village, quand même un assez grand village, une assez grande échelle, 100, 120, 140, 150 personnes pour créer les synergies dont je viens de parler. Pas trop gros non plus pour que ça devienne une municipalité où on n’a plus l’opportunité de connaître tout le monde, de prendre les décisions ensemble, où il faut embarquer une espèce de système politique représentatif. Il y a une certaine complexité qui s’installe, je n’ai pas envie pour l’instant d’aller dans cette direction-là.
Donc, pour moi, c’est pour ça que je n’ai pas nommé ça processus de création d’un éco-village, pour ne pas être dans l’imaginaire d’un petit truc off-the-grid dans le fond du bois, ou d’un développement quelque part où on dirait que je ne pense pas à grand-chose. Non, c’est un village où on a une mission commune. On a une mission commune.
Et ça, ça sera définitivement une des premières étapes, sinon la première étape à définir quand il y aura ce noyau de gens inspirés à mettre les bases pour ce village. Bien, on va discuter ensemble de c’est quoi la raison d’être de ce village. Moi, j’ai déjà tracé des… j’ai déjà des idées, j’ai plein d’idées, à cause que j’ai accès à la mijoteuse.
Mais je vais mettre la mijoteuse à disposition de tous, et on va la revoir ensemble. Mais pour l’instant, le mieux que je peux en parler, c’est, un peu comme j’ai commencé le blog, c’est un endroit où être et vivre heureux ensemble au quotidien, tout en prenant soin, en honorant et en célébrant l’ensemble du vivant. C’est aussi un lieu où nous développerons de manière collective un mode de vie en harmonie avec nous, avec la nature, avec les humains et avec tous les êtres vivants.
Voilà. Alors, mon chemin ici à l’Espace Omeya en petite communauté me donne la motivation, me donne non seulement le bagage, l’expérience, mais aussi la motivation de sortir d’ici pour créer quelque chose de beaucoup plus grande échelle. Et puis, plus je prends du temps, en ce moment, dans ces jours-ci, dans ces semaines-ci, plus je réalise que je suis prêt.
Mon amoureuse aussi est prête. Puis on a parlé à beaucoup de monde aussi. On n’est pas tout seul, on n’est vraiment pas tout seul là-dedans.
On a parlé à beaucoup de gens par-ci, par-là, par-ci, par-là, mais ce n’était pas encore formel. Mais je sais qu’on est plusieurs à être prêts pour ça. On est plusieurs à être prêts pour vivre dans un mode de vie où on se rappelle qu’on est tous interreliés, qu’on n’est pas seuls, qu’on est tous un, on est tous interreliés, on est tous interdépendants entre nous et avec la nature.
On est plusieurs à avoir envie de vivre dans un monde où est-ce qu’on sait que les ressources sont abondantes et généreuses. En prenant soin de la nature, en prenant soin de la vie, on sait et on réalise et on a accès à l’abondance folle, à l’abondance incroyable, florissante de la nature. Il faut l’aimer et il faut y prendre soin.
On est plusieurs à avoir envie de vivre dans un monde, dans un village, dans une communauté qui est le plus autonome possible, qui se veut libre, libre de ses manières de faire. Libre de ses manières de faire, c’est-à-dire qu’elle peut choisir comment elle s’alimente, comment elle fait l’éducation de ses enfants, de comment elle transige entre elle, de comment elle prend ses décisions, etc., etc. On est plusieurs à avoir envie de sortir de la culture dans laquelle on vit, basée sur la croissance et sur l’accumulation des ressources et du capital pour entrer dans un monde où on sait que c’est abondant, on n’a pas besoin de rien accumuler pour entrer dans un monde où la vie est plus basée sur le don et le partage que sur le prendre.
On est vraiment beaucoup à avoir envie de vivre dans un lieu où on apprend ou on réapprend à s’aimer, à s’aimer réellement, à aimer les autres, à aimer la nature, à aimer la vie, dans laquelle il n’y a plus personne qui dit « je n’ai pas le temps », dans laquelle on est tous libres de notre temps, on a tous choisi d’être là ensemble et dans laquelle on réalise qu’on est milliardaire de temps, on est milliardaire à cause qu’on a notre temps pour déguster la vie, pour être en action pour ce qui nous stimule vraiment, ce qui nous passionne vraiment, et pas esclave d’un système ou d’un travail qui nous convient pas vraiment. On est vraiment beaucoup à avoir envie de vivre dans un monde qui nous rend heureux. C’est aussi simple que ça.
Alors, voilà, c’est le but de ce village, le but de ce podcast, de ce blog, de partager tout le processus, le chemin, à partir de cette mijoteuse que j’ai parlé, de tout le parcours de ma vie et le parcours de la vie de plein de gens qui ont convergé dans cette mijoteuse géante. Et puis, je suis très satisfait d’en parler, de l’exprimer, prendre du temps pour placer les idées, puis extrêmement curieux de voir qui va converger autour de cette vision, de ces sujets. Et puis donc, c’est pour ça que j’ai choisi le blog comme format, parce que vous pouvez soit écouter ma voix, on va faire des vidéos aussi, lire le texte, puis aussi, j’ai envie qu’on puisse aussi que vous puissiez vous exprimer. Il y a une boîte de commentaires, vous pouvez y mettre des commentaires.
Je vais faire des sessions en live aussi, puis éventuellement des rencontres de discussion. Peu importe si tu es quelqu’un qui est prêt dans ta vie, puis qui sent l’appel de « oui, moi je veux placer les bases d’un tel village », ou que tu es quelqu’un qui a juste envie d’en discuter, puis de discuter des sujets autour des solutions, autour de ce monde de domaine-là que je suis en train d’exposer peu à peu. Bien, tu pourrais t’impliquer toi aussi.
Pour l’instant, l’idée, c’est d’en parler, d’ouvrir la discussion. Voilà, je vais m’en tenir à ça. 30 minutes, c’est le temps que j’aimerais allouer à chaque podcast, que ce soit simple et léger à entendre.
Et donc, le prochain épisode, ce sera sur moi. Je vais prendre le temps de vous partager un peu plus en précision qui je suis, d’où je viens, mes bagages, mes expériences, tout ça. On va avoir une demi-heure pour parler de ça.
À très bientôt, merci de m’avoir écouté. Ce sera un plaisir de vous rencontrer prochainement.